Prix Pritzker d’architecture, le burkinabè Diébédo Francis Kéré, porte l’Afrique sur le toit du monde!

Le mardi 15 mars 2022 est une date mémorable pour l’architecte Burkinabé, Diébédo Francis Kéré et pour toute l’Afrique également qui célèbre avec lui, son sacre.

En effet, il est le premier Africain à remporter le 51ème Prix Pritzker, la plus haute distinction de la profession d’architecte . Il succède aux français Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, récompensés en 2021.

Cité souvent comme le Prix ​​Nobel pour l’architecture, le Prix Pritzker d’architecture, créé il y’a 43 ans, est décerné chaque année à un architecte encore en vie et dont le travail démontre à la fois, le talent, la vision et l’engagement. Il doit avoir produit des contributions régulières et importantes pour l’humanité et l’environnement. Les gagnants reçoivent un chèque de 100.000USD.

Jetons un regard sur le parcours gagnant de monsieur Diébédo.

Diébédo Francis Kéré Photo © Erik Ouwerkerk

Né à Gando, au Burkina Faso, et basé à Berlin, en Allemagne, Diébédo Francis Kéré est âgé de 56 ans. Il réalise, avec la participation active de toute la communauté, sa première œuvre dans son village natal en 2001. Il s’agit d’une école primaire qui tient compte des réalités climatiques de la région, à savoir, beaucoup de soleil et l’irrégularité du courant électrique. Il conçoit donc une œuvre architecturale qui retient la chaleur et qui permet une bonne gestion de la lumière. Cette école magnifie la vision de Diébédo Francis Kéré, qui consiste à construire “une source avec et pour une communauté afin de répondre à un besoin essentiel et de corriger les inégalités sociales“, soulignent les organisateurs du prix Pritzker.

Le succès de cette école primaire bâtit sa réputation et lui ouvre les portes d’autres pays aussi bien en Afrique qu’en Europe et même aux Etats-Unis. En Afrique par exemple, outre son pays où il a plusieurs réalisations, notamment des établissements scolaires, des centres de santé, des logements professionnels et des espaces publiques, ses ouvrages peuvent être retrouvés au Bénin, au Mali, au Togo, au Kenya et au Mozambique.

Il réalise des structures permanentes et temporaires à travers l’Europe et les États-Unis, tel que le “Serpentine Pavilion” de Londres en 2017. En 2019, son projet pour le célèbre festival “Coachella Valley Music and Arts Festival”, qui se déroule chaque année en Californie et attire des célébrités et des grands noms de l’industrie du divertissement, a été baptisé “Sarbalé Ke Pavilion, ce qui signifie “maison de la célébration”. Il s’est inspiré du Baobab, gros arbre dont l’écorce intérieure est creuse, pour créer cette structure.

Sarbalé Ke, Festival Coachella, 2019, Californie, Etats-Unis, Diébédo Francis Kéré architecte Photo © Iwan Baan

L’un des signes distinctifs de l’œuvre de Monsieur Kéré est l’usage qu’il fait de la lumière, ce que les animateurs du prix Pritzker ont noté dans leur annonce : “une expression poétique de la lumière est cohérente dans toutes les œuvres de Kéré. Les rayons du soleil filtrent dans les bâtiments, les cours et les espaces intermédiaires, surmontant les dures conditions de midi pour offrir des lieux de sérénité ou de rassemblement.”

Ses projets, qui visent à faire revivre les conceptions architecturales traditionnelles africaines en y apportant une touche moderne et durable, ont été remarquées, mettant en lumière sa vision afro-futuriste d’une architecture contemporaine “à l’intersection de l’utopie et du pragmatisme“, écrit-il sur son site web.

Nous le félicitons et lui souhaitons bon vent !

 

1 Commentaire

  1. Des vrais visionnaires qui aiment l’Afrique et ne veux rien que son développement 🙏🙏🙏

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